La perspective archéologique domine la recherche sur la communication dans le domaine religieux. Les sources archéologiques sont largement plus nombreuses que les sources épigraphiques et littéraires pour ce sujet. On a connaissance d’une culture matérielle très abondante liée à la communication dans le domaine religieux : objets miniatures en métal et en céramique, figurines, sculptures en terracota de bustes et autres parties du corps humain, récipients et armes rituellement brisés, puits « votifs » contenant des vestiges de banquets, dépôts de monnaie ou restes de sacrifices, entre autres.

Des dizaines de sanctuaires et lieux de culte ont été identifiés en Italie, Hispanie et Gaule, mais la grande majorité d’entre eux ne présentent aucune trace épigraphique, ou alors très mineures par rapport au reste des sources. Comment interpréter cette absence, dans la majorité des cas, ou cette rareté de l’écrit par rapport au reste des témoignages? Comment, d’autre part, interpréter, la présence d’ inscriptions dans certains sanctuaires, pendant certaines périodes historiques ?

Pour évaluer le rôle de l’ écriture dans la communication dans un contexte religieux au sein des cultures indigènes de Gaule et d’ Italie, les données contextuelles archéologiques à petite et grande échelle sont essentielles, mais les données épigraphiques sont indispensables. Cependant, elles n’ont pas été assez exploitées dans leur ensemble et en comparaison avec les données archéologiques dans une perspective historique.

L’analyse épigraphique et archéologique de quelques sanctuaires représentatifs d’Italie, de Gaule et d’Hispanie qui ont fourni des ensembles épigraphiques significatifs au moins à un moment donné de leur période d’activité fournira quelques indices pour répondre à ces questions.

Organiza: María José Estarán Tolosa, IP Projet Impulsion EFR CULTURE / Axe 5 – Croyances, pratiques et institutions religieuses.

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